Le Vespa n’est pas seulement un scooter, c’est l’un des grands symboles de l’élégance et du style italiens. Vendu à 17 millions d’exemplaires de par le monde, son nom est connu sur tous les continents.

Enrico Piaggio a eu l’idée du deux-roues quand il a quitté l’industrie aéronautique pour donner à l’Italie, qui en avait cruellement besoin, des moyens de transport modernes et abordables après la Deuxième Guerre mondiale.

Il a demandé à un ingénieur aéronautique du nom de Corradino D’Ascanio, concepteur et constructeur du premier hélicoptère moderne, de concevoir un véhicule simple, robuste et bon marché. Il devait être facile à conduire, capable de transporter un passager et ne pas salir son conducteur.

L’ingénieur a inventé un deux-roues révolutionnaire en se basant sur ses connaissances en aéronautique. Il l’a doté d’un cadre, d’un guidon et d’un moteur monté sur la roue arrière. Semblable à un train d’atterrissage, la fourche avant devait faciliter le changement de roue.

Le premier modèle avec moteur deux temps de 98 cm³ et une puissance de 3,5 CV à 4 500 tours atteignait 60 km/h avec une boîte à trois vitesses.

L’énorme succès du Vespa ne s’est jamais répété pour un autre produit. Fin 1949, 35 000 exemplaires avaient été vendus, un million au cours des dix premières années. Au milieu des années 1950, on en fabriquait en Allemagne, Grande- Bretagne, France, Belgique, Espagne, et, naturellement, Italie. La production a commencé quelques années plus tard en Inde et Indonésie.

Succès commercial, le Vespa a aussi eu un impact social. Pendant les années de la « dolce vita », son nom est devenu synonyme de scooter et le rôle capital qu’il jouait dans la société italienne de l’époque est reflété par son apparition dans des douzaines de films, dont le célèbre Vacances romaines.

Le constructeur Piaggio et SKF collaborent depuis de longues années. SKF est actuellement le fournisseur du groupe italien en Europe, mais aussi en Inde et en Chine.

Pour fêter les 60 ans du Vespa, Piaggio a sorti trois nouveaux modèles qui remettent au goût du jour les caractéris­tiques de « la guêpe », en particulier ceux des modèles des années 1950 et 1960.