Industrie

L’endurance à l’épreuve

Chaque année, pilotes et motards soumettent leur véhicule et leur personne à extrêmement rude épreuve au cours du Dakar.

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En bref

Soutien gagnant
SKF Afrique du Sud est le partenaire de l’entreprise Toyota Motorsport. L’équipe sud-africaine Toyota Imperial a terminé deuxième du Dakar dans une version compétition du pick-up Hilux avec, au volant, Giniel de Villiers et Dirk von Zitzewitz. « Il y a  trois critères pour gagner des courses : fiabilité, vitesse, de bons pilotes et copilotes, estime Glyn Hall, chef de l’équipe de Toyota Motorsport. C’est la raison pour laquelle chaque roulement qui équipe une voiture est soit de marque SKF, soit une pièce d’origine. »

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The Dakar Rally

En 1977, le Français Thierry Sabine s’égare en moto pendant le rallye Abidjan-Nice et est secouru dans le désert de Libye. Transformé par son expérience dans ce paysage de sable, il rentre en France et crée le rallye Paris-Dakar l’année suivante. Cette course de 10 000 km attire 170 motards et pilotes professionnels et amateurs. En 1980, les organisateurs ajoutent la catégorie camion et, en 2009, celle des quads.

Pendant la majeure partie de son histoire, cette course d’endurance annuelle partira de Paris pour arriver à Dakar, au Sénégal. Mais, pour des raisons de sécurité le long du parcours, elle est annulée en 2008. L’édition 2009 est organisée en Amérique du Sud où le raid a lieu chaque année depuis.

Le Dakar a connu bien des hauts et des bas, mais la détermination des concurrents n’a pas fléchi. Parmi les nombreux vainqueurs, citons les motards Cyril Neveu, Edi Orioli et Cyril Despres avec cinq, quatre et cinq victoires respectivement. Le pilote de camion Vladimir Chagin détient le plus grand nombre de trophées (sept au total), toutes catégories confondues. En 2001, l’Allemande Jutta Kleinschmidt a été la première femme à remporter le Dakar dans la catégorie auto. Le concurrent le plus couronné de succès, cependant, est indéniablement le Français Stéphane Peterhansel, qui est monté six fois sur le podium dans la catégorie moto et cinq fois dans la catégorie voiture (sa victoire la plus récente remonte à cette année).

L’édition 2013 a pris le départ à Lima, au Pérou, transité par Tucumán, en Argentine, et s’est terminée à Santiago, au Chili. Des représentants de 53 pays ont pris le départ et ceux qui ont passé la ligne d’arrivée ont parcouru 800 km par jour pendant deux semaines à travers déserts, montagnes et cours d’eau, une prouesse inoubliable et unique en son genre.

 

Le vécu d’un motard
« On m’a donné environ deux minutes pour y réfléchir et j’ai dit oui. J’ai raccroché et je me suis dit : “Qu’est-ce que j’ai fait là ?”. » C’est ainsi que Marco Reinike de la Vega, technico-commercial SKF dans le nord du Chili, se souvient d’avoir accepté de participer à l’édition 2012 du Dakar.

« Je n’avais pas de moto, pas d’équipe, pas de logistique, et trois mois seulement pour monter le projet. » Ses performances remarquées lors de plusieurs courses locales lui avaient valu, à son plus grand étonnement, cette invitation au rallye.

Les deux tiers seulement des concurrents, dont beaucoup de professionnels, passent la ligne d’arrivée. L’édition 2012 a été éprouvante pour Marco Reinike. « À la fin de chaque étape, je devais bricoler la moto, me doucher, manger et dormir. Le lendemain, on recommençait à 4 h du matin. J’ai donc à peine dormi et mangé pendant deux semaines. Mais j’ai terminé la course. »

Ce résultat l’a qualifié automatiquement pour l’édition 2013. Cette année, il est arrivé mieux préparé et avec une assistance plus étoffée.

Cette fois encore, le rallye n’a pas été de tout repos. « À un moment donné, je roulais à 140 km/h en cinquième et le frein arrière a lâché alors que j’amorçais un virage. Je suis passé à travers la barrière de sécurité. Heureusement, je n’ai pas été blessé et on a pu réparer la moto en une heure ou deux. » Et le motard de préciser dans la foulée que toutes les pièces SKF de sa machine, qu’il s’agisse des roulements de roue, des joints de fourche et de graisse, n’ont failli en aucun cas.

Là encore, il est allé jusqu’au bout du périple et a amélioré son résultat de l’année précédente, se classant 79e sur 196 participants dans la catégorie moto.

Quelques semaines plus tard, il est déjà en train de préparer l’édition 2014. « La compétition, c’est une drogue, mais elle a du bon. »